Le jeudi 23 janvier 2025, les élèves de seconde 8 ont assisté à une visio-conférence de l’écrivain Yves Grevet, un ancien instituteur, dans le cadre du projet « Numook ». Une intervenante de l’association « Lecture Jeunesse » a animé la rencontre en posant de nombreuses questions, autour de plusieurs thèmes, auxquelles l’écrivain a répondu.
Il a notamment expliqué que ses romans prenaient beaucoup de temps à être écrits, sept mois environ. Il profitait notamment des vacances scolaires pour réaliser ses livres. Il a aussi évoqué le fait qu’il écrit presque systématiquement aux mêmes heures chaque jour, en début d’après-midi après son café, et qu’il emporte toujours son carnet d’écriture avec lui partout où il se rend. Les livres qu’il écrit évoquent plusieurs thèmes qui reviennent régulièrement, notamment les dystopies. Il écrit en effet rarement des histoires réalistes ; il préfère composer des histoires autour de mondes imaginaires. Il a évoqué trois de ses romans les plus connus : Nox, Meto et V4, dont le dernier a été écrit avec trois autres écrivains.
Il a évoqué un travail minutieux et long pour la confection de ses ouvrages, notamment pour la trilogie Nox, qui demande de la rigueur et de la patience. Yves Grevet a également expliqué que, dans un premier temps, il prend des notes sur un carnet, puis il rédige ensuite quelques pages chaque jour, parfois un chapitre, sur son ordinateur. Le lendemain, il commence par relire ce qu’il a écrit la veille et ainsi corriger ce qu’il juge mauvais, puis continue de rédiger son ouvrage. En moyenne, il s’efforce d’écrire entre 3 et 5 pages par jour. Une fois l’histoire finie, l’écrivain envoie son travail à ses éditrices, qui le lisent puis le rencontrent ensuite pour donner leurs avis sur les passages à retravailler. Le reste est finalisé par la maison d’édition pour l’aspect esthétique du livre. La couverture ne dépend pas de lui mais il a tout de même le droit de donner son avis.
Il a aussi partagé des conseils pour écrire des livres comme le fait que, si on n’a aucune inspiration pour écrire, on pouvait écrire une histoire sur sa vie, ses habitudes ou une vie qu’on aurait rêvé d’avoir. Il nous a donné pleins d’éléments pour nous aider à la conception de notre livre numérique : en premier, que c’est important d’écouter l’avis des autres, car les gens n’auront pas forcément la même vision de notre histoire que la nôtre. Ensuite, que nous pouvons aussi écrire à plusieurs, afin d’homogénéiser plein d’idées, ou alors d’écrire seul si nous savons exactement où nous voulons aller.
L’auteur nous a cependant rassurés sur un point : quand on écrit un livre, on ne sait pas toujours où on va, ni ce qui va s’y trouver à la fin. Parfois, lui-même ne trouve un plan à son livre qu’à la moitié du roman. Il précise enfin un dernier point : selon lui, tout le monde peut devenir auteur, il n’y a pas de don inné pour l’écriture. Ce n’est pas imprimé dans notre ADN ; il suffit seulement d’en avoir l’envie et de s’en donner les moyens.
Merci à Yves Grevet pour cet échange enrichissant.
Pour la classe de 2nde 8 : Clémence Veller, Lou Repele, Enes Yildiz, Lena Gillet Keib, Juliette Zieten, Laurine Bohn, François Fiolle

