Diderot affirmait déjà qu’une « pièce est moins faite pour être lue que pour être représentée. » (1). En hypokhâgne, on pratique la lecture des œuvres théâtrales et le spectacle vivant. Plusieurs spectacles programmés au cours de l’année permettent ainsi de réfléchir aux spécificités du texte théâtral et à ses mises en scènes.
Les étudiants ont par exemple suivi les traces de Puccini, compositeur de l’opéra Tosca. C’est en effet en assistant à la représentation de la pièce de Victorien Sardou que le musicien, subjugué par l’interprétation de Sarah Bernhardt, a décidé de créer sa propre Tosca.
Après avoir visité l’opéra de Metz-Métropole et assisté à une répétition de l’œuvre mise en scène par Paul-Emile Fourny, les hypokhâgneux ont apprécié l’interprétation de ce chef-d’œuvre de l’art lyrique.
Les étudiants ont également découvert une pièce très contemporaine de Gérard Watkins au NEST-théâtre de Thionville, Scènes de violences conjugales. Cette expérience théâtrale forte a permis de réfléchir au rôle du théâtre dans notre société et à ses formes les plus récentes. La compagnie Perdita Ensemble invite en effet le public à observer et questionner notre époque. Les spectateurs s’installent tout près du plateau et s’immergent dans un spectacle où la musique, jouée sur scène, accompagne la parole et le jeu des acteurs. Cette pièce ne confronte pas le public à une violence physique sur scène, mais lui offre une telle puissance poétique et théâtrale que chacun éprouve encore, longtemps après avoir quitté le théâtre, une émotion profonde.
Enfin, l’année ne se terminera pas sans l’étude et la représentation d’une pièce de l’enfant du pays : nous retournerons donc place de la Comédie pour assister à la représentation de Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès.
(1) Le Fils naturel, 1757.